- VALERIE
Je n'ai pas trouvé d'endroit où je n'existe pas
Dernière mise à jour : 16 déc. 2018
Je n’ai pas trouvé d’endroit où je n’existe pas. Je n’ai trouvé ni temps ni espace. Seulement moi qui existe partout et qui vais m’y résorber comme y naître. Je n’ai pas trouvé de secret dans les êtres que je croise, dans les corps de mes frères. Je n’ai pas trouvé de secret de réussite ni de gloire. J’en avais plus que marre de ne rien attraper. De ne rien maîtriser, de ne rien contrôler, de ces éléments pour qu’ils crachent leur mystère. Lorsque ma flamme s’est éteinte, j’ai cessé de chercher. J'étais toujours là. J’ai cessé d’espérer, de me tourner vers ceci qui révèlerait l’intime secret. Lorsqu'à bout de force j’ai laissé, Il n’y avait rien d’autre que ceci : Je n’avais pas besoin de me tourner vers l'absolu mystère pour le goûter. Ni besoin de le saisir. C'est en cessant de me "tourner vers" que j’ai goûté. Il n’y avait rien d’autre que moi, rien d'autre que lui. Cesser de l’expliquer, de l’attraper via l'espoir, de le dominer pour l’avoir, le posséder, le détromper, le saisir. Il n’y avait rien d’autre que moi. Une seule inspiration et l’espace entier qui disparait sous toute forme sans objet. Il n’y avait aucun endroit où je n’existe pas. Je ne suis pas le corps, ni l’espace. Je suis ce qui rêve et le rêve. Ce qui a conscience et ne disparait pas dans l'absence de mémoire, tout en disparaissant sous mon propre flot car je n'existe pas, c'est là ma flamme.